Chirurgie pré-implantaire – Sinus Lift
L’analyse pré-implantaire
La mise en place d’implants dentaires nécessite une préparation rigoureuse en amont de l’intervention : examen dentaire, radiographique tridimensionnelle, empreinte numérique des mâchoires voire du visage. Cette analyse met parfois en évidence une insuffisance d’os et/ou de gencive.
Afin de garantir un ancrage efficace et une pérennité de la future prothèse, les implants dentaires doivent être mis en place dans un volume osseux suffisant. Lorsque celui-ci est trop faible, il peut être augmenté par une greffe d’os.
L’os greffé a différentes origines :
L’autogreffe par prélèvement d’os sur le patient au niveau de la mâchoire inférieure ;
La xénogreffe à l’aide d’un biomatériel d’origine animal (bovin, porcin, équin) ;
L’allogreffe à l’aide d’os de donneur humain vivant.
Le bilan initial permettra de définir la technique, le volume d’os à reconstruire et la pose simultanée ou non des implants dentaires.
La greffe osseuse ne sera réalisée qu’en dernier recours, si les implants dentaires les plus courts ne peuvent être utilisés. En effet, les dernières avancées scientifiques et technologiques permettent d’éviter ou de réduire l’utilisation de greffe osseuse.
Cette intervention longue et minutieuse pourra être réalisée sous sédation consciente pour votre confort.
Les greffes osseuses pré-implantaires :
Trois types :
Les autogreffes : l’os est prélevé chez la personne qui reçoit la greffe, sur la mâchoire inférieure, le plus souvent au niveau des dents de sagesse, plus rarement au niveau du menton.
Un petit bloc osseux est prélevé, façonné et stabilisé à l’aide de vis. Trois mois de cicatrisation environ doivent être respectés avant la pose des implants dentaires.
La xénogreffe: l’os est, dans ce cas, un biomatériel d’origine porcine qui a subit une série de traitements sanitaires lui garantissant une très haute sécurité d’utilisation. Le greffon est placé au niveau du défaut osseux et immobilisé par une membrane de collagène porcin. Les implants dentaires pourront être placés simultanément ou non. Une durée de cicatrisation de quatre à cinq mois est nécessaire pour une cicatrisation optimale. Cet apport osseux permet de compenser tout type de défauts, de combler les alvéoles d’extraction ou d’augmenter le volume osseux sous sinusien.
L’allogreffe : Le bloc osseux n’est plus prélevé sur le patient mais provient d’une banque de donneur vivant. Ces matériaux subissent une série de traitements sanitaires leur garantissant une très haute sécurité d’utilisation. Les banques d’os ont une accréditation délivrée par l’ANSM.
Une greffe particulière : le comblement osseux sous sinusien dit sinus-lift
Dans les secteurs maxillaires supérieurs postérieurs, en absence de dents, le volume du sinus augmente au dépend de la crête osseuse.
En effet, l’os des mâchoires se résorbe naturellement en absence de dents. Les sinus occupent alors l’espace laissé vide par la disparation des dents.
Il existe alors deux cas de figure :
Soit la hauteur d’os est d’au minimum de 6 mm et le positionnement d’implants dentaires courts est possible avec un taux de succès identique aux implants plus longs.
Soit la hauteur d’os est inférieure à 6 mm et le volume de la crête osseuse doit être augmenté aux dépens du sinus, pour positionner les implants dentaires qui seront placés simultanément ou non.
C’est une procédure longue nécessitant un délais de cicatrisation total d’environ neuf mois.
Procédure clinique :
1 – Réalisation d’un volet sur la face latéral du sinus.
2 – Après élévation de la membrane qui tapisse l’intérieur du sinus, mise en place du biomatériel.
3 – Mise en place des implants simultanément ou non.